UNE BRIQUE DANS LE VENTRE

En 1955, l'année de notre mariage, mon village comptait 170 maisons. A quelques exceptions près, elles étaient toutes occupées par leur propriétaire. La plupart étaient de petits agriculteurs. On ne bâtissait pas beaucoup à l'époque. Suite à la cessation d'exploitation principalement, des terrains à front de route se sont libérés. A l'heure actuelle on compte environ 100 maisons de plus. Et ça continue.  Des fermiers il n'en reste presque plus.

Par mon mariage, je rejoignis (évidemment) mon épouse qui était une des rares locataires. De temps en temps, une maison était mise en vente. Nous n'avions pas encore envisagé de "nous mettre dans nos meubles" quand  une maison était à vendre pas loin de chez nous. Une personne de la famille nous conseilla de nous présenter  à la vente publique. Bon, il fallait trouver un prêteur et moi je n'y connaissais rien. Il faut dire qu'à l'époque il n'y avait pas cette abondance de banques et sociétés de prêt comme aujourd'hui. On me renseigne une société avec laquelle je prends contact par écrit en demandant une réponse urgente, la vente étant proche. Une semaine plus tard toujours aucun signe de vie. Je me rends chez le notaire à qui j'explique mon cas. Il téléphone à la société où on lui répond : pas de prêt. Charmant... Le notaire me dit : "Moi je peux vous prêter la somme si votre père met une terre agricole en garantie ". Les intérêts étaient de 6 pourcents, le remboursement selon possibilités. Bon, ça pouvait marcher comme ça si...

A la vente publique nous étions les seuls amateurs. Et voilà comment nous sommes devenus les propriétaires d'une ancienne ferme sur 18 ares avec dépendances, prairie et jardin.Pour la modique somme, même à l'époque de 125 000 francs (FB, ce qui fait un peu plus de 3000 euros). Environ 10 années plus tard, nous avons revendu la moitié du terrain, nous débarrassant ainsi de ces annexes inutiles. Une maison y fut construite. En 1964, nous avons déménagé, ma femme reprenant un commerce d'alimentation. Avant notre retour, en 1972, nous avons fait effectuer moultes transformations. Inflation oblige, pour environ 250 000 francs (6000 euros). Seize ans plus tard !  La valeur actuelle de cette maison : 100 000... euros (ce qui correspond à environ 4 millions de FB). Ce qui n'est pas précisément une plus-value. L'inflation, la spéculation financière, sont passées par là. Tout fout le camp !

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LU DANS LA PRESSE.

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Trois personnes, un homme et deux femmes, ont été interceptées à l'aérodrome de Zaventem. Elles étaient en possession de 425 000 euros. L'argent était dissimulé dans les sous-vêtements de l'homme et le vagin des femmes. Ceci met à mal le slogan : "l'argent n'a pas d'odeur".

Comments

[karine]

j'aime ces tranches de vie, tu racontes bien Henri! Sans oublier ton regard sur l'actualité;)

[peggy-e]

Merci pour ce beau moment de lecture passé en ta compagnie !

Bonne journée à toi !

Amicalement

Christiane

[Françoise]

Le prix des maisons est devenu tel dans de nombreuses régions qu'un couple, même avec deux salaires, ne peut plus acheter un logement.

A Paris, c'est pire que tout.



A moins d'avoir de l'argent... sale et odorant...



Bonne journée de Saint Valentin à vous deux.

A bientôt.

[Florence]

Bonsoir mon cher Henri !

Même pour l’époque, ce n’était pas cher, il aurait fallu la garder, quitte à la mettre en location, Vous vous rendez compte du patrimoine que vous auriez !

Je suis heureuse que vous ayez repris la plume pour nous conter vos anecdotes c’est bien agréable à lire !

Bons bisous mon cher Henri en vous souhaitant une bonne fin de journée !

Florence votre égérie

[Un petit Belge]

Je trouve que le prix des terrains, maisons et appartements devient vraiment exagéré. Moi, j'ai la chance d'avoir repris à bas prix la maison de mes arrières-grands-parents que je restaure petit à petit. Dans quel village habites-tu? Bonne semaine Henri.