2 février 2012
GAI, GAI, MARIONS-NOUS
Les démarches et préparatifs en vue de se marier étaient, en 1956, tout sauf simples. Pour nous, un vrai parcours du combattant. D'autant que nous ne pouvions, pratiquement, compter que sur nous-mêmes. Le problème principal: peu de personnes possédaient une voiture. Dont nous, évidemment. Pour inviter certains membres de la famille, nous avons emprunté le réseau "train marche à pieds". Trois dimanches de suite. Pour notre "costume de scène" nous sommes allés à Lessines par le même moyen. A l'époque, à la campagne, les gens qui aimaient danser profitaient des bals de kermesse et... des noces. Il fallait donc assurer une ambiance musicale. Un commerçant en radio de Lessines donnait en location un tourne-disques. Je m'y suis rendu en vélo. Heureuse initiative, les vieux et les autres se sont défoulés. Jusque tard dans la nuit, zwing la farandole.
Il fallait assurer le transport d'une partie des invités. Heureusement de modestes garagistes et patrons de café assuraient un service taxi. Je me suis rendu en vélo chez deux d'entre eux avec un planning de prise en charge. Pour le retour, les chauffeurs, arrivés vers minuit, ont participé à la fiesta jusque vers deux heures au moins. Sans rechigner, ils devaient y être habitués.
Il était de tradition que le repas de noces se passe au domicile de la mariée. A l'époque, à la campagne, on ne parlait pas de restaurant ou de salle de fêtes avec traiteur. Une cuisinière du village avec deux aides assurait toute la préparation. Pour installer une trentaine de postérieurs nous avons dû faire appel à l'aide du cafetier du coin. Il nous a prêté quelques bancs. Je les ai rapportés le dimanche matin. C'était après la messe. Quelques fermiers étaient au comptoir. Evidemment, la plaisanterie classique sur l'état de mes oreilles n'a pas raté.
Comme on avait pour le dimanche des invités "de seconde main" il fallait remettre la maison en ordre. Vous parlez d'une récupération...
J'en terminerai là. 56 années ont passé et la grosse majorité des invités ont rejoint leurs ancêtres. Mais la relève est assurée. Et oui, c'est ça la vie.
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Allez, une petite blague sur le sujet.
Monsieur. Chérie, ça fait quarante ans que nous vivons en couple. J'ai pensé, nous devrions nous marier.
Madame. J'y ai déjà pensé aussi. Mais qui voudra encore de nous à notre âge?
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