24 novembre 2011
RETOUR DU PETIT-FILS PRODIGUE
Dialogue imaginaire.
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- Salut pépé dinosaure.
- Tiens, voilà le gamin.
- Et oui, mais dis donc, tu tires une drôle de bobine devant ta feuille vierge.
- Ben, faut dire, c'est vraiment l'angoisse de la feuille blanche.
- Alors, adopte le truc de Philippe Geluck. Prends du papier de couleur. Bon, t'es à court d'idées ? Je vais t'aider en te posant quelques questions. Il ne faudrait quand même pas décevoir ton égérie.
- Vas y, je suis tout ouïe.
b
Problèmes administratifs.
m
- Avant la fusion des communes, comment se réglaient les formalités administratives dans les petits patelins ?
- Il y avait un secrétaire communal à temps partiel. Son bureau était accessible une ou deux fois par semaine en soirée. Et le samedi matin. Pour les cas d'urgence, déclaration de décès par exemple, on pouvait le contacter chez lui en soirée.
- Et pour les mariages ?
- Ceux-ci étaient célébrés quasi toujours le samedi, alors no probleem.
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A propos de funérailles, us et coutumes.
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- Dans ta jeunesse, les pompes funèbres n'avaient pas droit de cité à la campagne. Comment les problèmes inhérents à un décès se réglaient-ils ?
- Evidemment, tout incombait à la famille : appel du docteur pour le certificat de décès, déclaration, contact avec le curé, le menuisier, l'imprimeur pour les faire-part... Il fallait aussi solliciter des voisins pour le transport par brancart. Heureusement, la plupart étaient fermiers ce qui les rendait facilement libres.
- Comment se déroulaient les funérailles ?
- Le cortège se rendait de la maison à l'église à pied, le défunt suivi par la famille et quelques voisins. Derrière les porteurs suivait une femme portant un cierge.
- Tu as connu le décès de quelques personnes sous ton toit ?
- Oui, ma mère en 1942 (j'avais 11 ans), ma grand-mère maternelle en 1946, mon grand-père paternel en 1954. Mon père est décédé en clinique en 1966.
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Quelques mots sur ma grand-mère.
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- Je sais qu'il y avait un contentieux entre vous, alors raconte.
- J'avais le sentiment, sans doute exagéré, que la vieille me détestait. Si j'avais un problème avec mon frère, c'était toujours moi le fautif. De plus, elle avait autant d'humour qu'un rat mort. Alors, qu'on me pardonne si sa mort m'a laissé complètement indifférent . Une anecdote à ce propos. Le menuisier du village s'est amené, très tôt heureusement, la boîte à macchabée sur l'épaule. Comme il était seul, mon père a dû l'aider pour la mise en bière. Bon, ce n'était que sa belle-mère, mais quand même. Curieux gamin de quinze ans et pas impressionné du tout, j'ai assisté à la mise en bière. Si les quatre fils de la défunte sont venus le soir du décès, le jour de la mise au cercueil personne n'est venu. M'en remémorant parfois, les années passant, je trouve cela regrettable.
m
Une petite blague pour oublier ces propos funèbres.
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Deux amis se rencontrent après plusieurs années sans se voir.
- Salut, comment ça va ? Et la famille?
- Moi, ça va. Je suis resté célibataire. J'habite toujours chez mes parents. Et toi ?
- Moi, je suis marié. J'ai 8 enfants. J'ai d'ailleurs payé ma maison avec les allocations familiales.
Au moment de se quitter, le célibataire salue son ami : "Allez, au revoir Monsieur Castor".
Qu'a-t-il voulu dire, se demande l'autre. De retour chez lui, il consulte le dictionnaire et lit: :"castor : animal qui construit sa maison avec sa queue".
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