14 février 2014
LONGEVITE ET PENSION
Naguère, bien des pensionnés ne profitaient de leur retraite que quelques années. L'espérance de vie est nettement en progrès. Alors, aussi longtemps qu'il y a des sous, vive la retraite. Et que l'on jouisse d'une bonne santé, ce qui n'est pas toujours évident...
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A 15 ans je suis entré dans la vie professionnelle comme apprenti typographe. Cela n'avait rien d'exceptionnel à l'époque, bien que je fusse dans le peloton minoritaire. Pour cette raison sans doute, quand j'étais fringant trentenaire (on ne rit pas) je disais à qui voulait m'entendre : " Moi, à soixante ans j'arrête". Un collègue disait de même, il est décédé à 45 ans. Au fil des ans, il y en a eu d'autres (6) qui n'ont pas connu la retraite. Et des pensionnés qui ne profitaient pas de leur pension beaucoup d'années.
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Privé de mon job préféré, grâce au système de prépension, j'ai stoppé ma vie professionnelle à 59 ans (en 1990). Après 40 années dans la même "boite". Fin des souvenirs de mon parcours...
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Création du fonds de retraite.
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Je me suis parfois posé la question : "Quand a été créé un fonds de pension ?". De mon histoire personnelle je sais que mes aïeuls n'en bénéficiaient pas. Mon grand-père maternel était toujours actif à son décès à 71 ans. Quant à mon grand-père paternel, il a "fait ses parts", c'était un petit fermier, à l'âge de 69 ans. A l'époque, les "vieux" vivaient chez l'un de leurs enfants.
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La loi pour les pensions a été votée le 10 mai 1900. Mais elle n'était pas obligatoire. A la cotisation personnelle versée à la CGER, l'Etat ajoutait un bonus. En 1911 fut instituée la pension obligatoire pour les mineurs. Elle était alimentée par le travailleur, l'employeur et l'Etat. Votée le 10 décembre1924, la pension bénéficia aux travailleurs selon le même processus. Pour les indépendants, malgré de fastidieuses recherches, j'ai fait "chou blanc". Je sais que l'affiliation n'était pas obligatoire. On peut comprendre que, faute de moyens, de modestes artisans ou paysans ne cotisaient pas. Ou n'y voyait aucun avantage. Il s'est dit que, des années plus tard, pour venir en aide à certains dans la détresse, l'Etat avait puisé dans les caisses bénéficiaires des allocations familiales. Je ne sais si la chose est exacte, mais je me souviens d'informations faisant état de transferts pour boucher certains trous.
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La vie après la retraite est assurée. Avec des interventions minimalistes pour certains. Si l'augmentation de la moyenne de vie pose problème, il ne faudrait pas que le système déraille.
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