10 avril 2013
OOFFSHORE LEAKS STORY
Avis de tempête. Cela doit s'agiter grave chez les amateurs de fric en exil. Tout a commencé par la réception d'un disque dur "explosif" par un journaliste australien. Ce document révélait les noms de sociétés ou personnes ayant placé des capitaux dans des paradis fiscaux. Sur base de cette "bombe", un consortium de 86 journalistes d'investigation a procédé à une enquête. Il appert de leurs recherches que des milliers de personnes profitent de placements offshore pour échapper au fisc. L'évasion fiscale est estimée entre 16.000 et 25.000 milliards. (De dollars ou d'euros ? peu importe).
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Des questions en Belgique.
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Le quotidien Le Soir déclare détenir la liste d'une centaine de noms. Des spécialistes ont déclaré ne pas être surpris par ces révélations. Certains s'étonnent que le monde politique semble ignorer la chose bien que ce "sport national" perdure depuis plusieurs années. D'autant qu'un organisme de lutte contre la fraude fiscale existe. La perte de recettes pour l'Etat est estimée à 9 milliards. Tous les placements, nous assure-t-on, ne sont pas forcément illégaux. Ah ! bon. BPP Paribas, dont l'Etat détient une part, a aidé à des montages offshore. Est-ce bien normal que l'Etat cautionne ces pratiques?
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Beaucoup de Belges ont placé jadis leur fric au Luxembourg. La règle du secret bancaire s'étant assouplie, certains ont préféré "reprendre leurs billes" et les ramener en Belgique. Leur régularisation était possible par une DLU (déclaration libératoire unique). Sans sanction. Soit un pardon fiscal, n'en déplaise au ministre des Finances. Une collaboration plus efficace entre le fisc des deux pays est en perspective a promis le Grand Duché. Une dernière DLU est prévue. Allez, petits Belges, par ici les picaillons !
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Scandales en France.
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Etre ministre du Budget et frauder le fisc cela fait désordre. Pour le moins... 600.000 euros placés en Suisse, excusez du peu. La révélation du fait a provoqué un tsunami dans le monde politique. Bien évidemment, le ministre a été contraint à la démission. Le sieur Cahuzac escomptait reprendre place sur les bancs de l'Assemblée. Sans sanction, protégé par son immunité cela lui était permis. Pas de bol, à l'unanimité le parti socialiste l'a exclu de ses rangs. La paranoïa, ou les coups tordus, s'installent. Des bruits avaient couru concernant un compte de Laurent Fabius. Et maintenant, c'est au tour de Marianne Le Pen d'être prise à partie. Criant au scandale. Il est temps que l'on procède "au nettoyage des écuries d'Augias".
Bon courage, François !
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La presse est qualifiée du vocable quatrième pouvoir. Dans le cas d'espèce, c'est largement mérité. Si le travail est fait avec objectivité, c'est un inestimable service rendu aux médias. Il arrive parfois que ce qui est présenté comme un scoop se révèle avec un peu de recul comme un pétard mouillé. Fait assez rare...
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Commentaires
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