7 février 2013
PAPY BOOM ET PENSION
Je suis, parait-il, un problème pour la société.
Comprenez, je fais partie des personnes qui ont l'indécence de vivre trop longtemps. Mettant ainsi en danger l'alimentation du fonds des pensions. Voilà déjà pas mal d'années que les politiques se penchent sur la question. Souvenez-vous, les femmes furent les premières victimes dans la recherche d'une solution. L'âge de leur retraite fut reportée de 60 à 65 ans. Une égalité à rebours en somme. Dans ma jeunesse, disons il y a 50 ans, on espérait la pension à 60 ans pour tous. Un beau rêve parti en fumée. Et sans doute pour toujours.
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Un des problèmes est le mode de financement. La caisse des pensions est alimentée par les cotisations des travailleurs. Et compte tenu des taux du chômage... Et, par l'effet du papy boom, la situation pourrait devenir intenable vers 2030.
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Le nouveau ministre des pensions, Alexander De Croo, a une solution partielle : obliger les gens à travailler plus longtemps. Il semblerait qu'en Belgique les travailleurs partiraient à la retraite plus tôt que dans les pays voisins. De prime abord l'allongement de la carrière semble une bonne idée. Sauf que celui qui prolonge sa carrière prive un sans emploi d'une perspective de retrouver un boulot. Qu'on me permette de parler de mon expérience personnelle à titre d'exemple. A 59 ans, en ayant marre de jouer les yo-yo, j'ai décidé de prendre ma pré-pension. Ce n'était pas le but recherché, mais il se fait que cela sauva l'emploi d'un plus jeune. Une autre objection : seraient-ils nombreux les employeurs disposés à embaucher un chômeur âgé ? A 45 ans on est trop âgé pour retrouver un emploi écrivait Jean De Boe, secrétaire général du Syndicat du Livre bruxellois. C'était en... 1926. Olivier Maingain, président du FDF, m'a piqué mon idée : une même pension pour tous, c'est à dire à un niveau décent. Mais là je crois que c'est à ranger au royaume des utopies.
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