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Dinosaure 80
6 octobre 2011

VIE D'AUTREFOIS

Cochons-1Au temps de mon enfance,mon père exploitait une petite ferme. Deux vaches, deux génisses, de la volaille et un cochon. Le sujet peut paraître incongru, mais c'est de ce dernier dont je vais parler. Une biographie animale, une histoire cochonne. Comme je le trouvais mignon ce porcelet qu'amenait le marchand! Ce qui se produisait deux fois chaque année. Mais quel triste sort attendait la pauvre bête! Sa salle à manger-séjour-dortoir n'était pas bien grande. Quelques impostes laissaient filtrer une lumière parcimonieuse. Jamais, au cours de ses six mois de vie, il ne mettait le nez dehors. Par temps clément, on entrebaillait la porte retenue par une chaîne intérieure. Le porc y passait parfois le groin. Sa nourriture était versée par une trappe directement dans son auge. Au moment du sacrifice, il fallait le pousser dehors, il n'osait pas sortir. Une corde était attachée à une patte arrière pour prévenir toute fuite. Passons les détails du sacrifice.
Le corps était entouré de paille à laquelle on boutait le feu pour éliminer les soies. Ensuite il était coupé en deux, éviscéré et suspendu à une échelle pendant 24 heures. Ceci, disait-on, pour la bonne conservation de la viande.
                                                              o-o-o-o-o
Il faut se souvenir qu'à l'époque n'existait pas de surgélateur. C'est pourquoi la viande dans sa majorité était placée dans un saloir, immense récipient en grès. Pour les parties nobles, je n'ai pas de souvenir précis. Je sais que les côtelettes étaient rôties de suite. Il était d'usage d'offrir quelques morceaux aux voisins qui agissaient de même. Ce qui diminuait la partie sensible à la conservation. Je ne sais en quelle année apparut l'usage de bocaux pour la stérilisation. Ce qui était un avantage. Aujourd'hui, l'élevage est une activité industrielle. Exit le petit fermier. 
.
Un peu d'humour.
Grand-père se promène le long du sentier du jardin. Il avise son petit fils accroupi qui tente de faire pénéter un ver de terre dans un trou du sol. Evidemment, la bestiole se tortille. "Bonne chance gamin" dit le vieillard rigolard. De retour  au bout d'un quart d'heure, il est attendu par un gamin triomphant.
- J'ai réussi.
- Comment as-tu fait?
- J'ai employé la laque de ma mère.
- Ah bon, à propos, si tu me procures cette laque ce soir, je te donne 5 euros demain matin.
Le lendemain le grand-père remet 10 euros.
- Tiens, tu m'avais dit cinq.
- Grand-mère a donné 5 euros aussi.
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Commentaires
M
Eh oui... pauvres cochons.... la vie est dure avant de finir en lard et boudin pour notre plaisir à nous !!! Quant à la petite blague.. elle m'a fait beaucoup rire !!!! Je retiens l'idée...ça peut servir un jour .... rires............
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F
Je ne reviens pas sur les qualités du cochon domestique. C'était la richesse familiale que de manger à sa faim et de la viande. Autres temps, autres moeurs : le sacrifice de la bête fait pleurer. Devenez végétarien ! <br /> Tiens, la laque aurait une double utilité... A retenir.<br /> Merci pour les rires.<br /> Bises et à bientôt.
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M
Une histoire de petit cochon... et l'on sait que dans le cochon tout est bon !!!! et en prime un vieux couple heureux !!<br /> <br /> Une petite visite d'amitié !<br /> Monelle
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J
"Tout est bon dans le cochon" et encore meilleur s'il ne vient pas d'un élevage industriel, ce qui est très souvent le cas de nos jours...<br /> Je te souhaite un excellent jeudi Henri, amicalement.<br /> JC
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P
Je viens de passer un très bon moment avec tes histoires! Merci et bonne nuit!
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Dinosaure 80
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