22 septembre 2011
A L'ECOLE DE LA VIE
"...car seuls les riches peuvent se permettre des études"
Je remercie ce lecteur de mon journal. Ses propos sont l'illustration de ce qui fut mon problème. Les revenus de la petite ferme de mon père n'auraient pas pu me payer des études. Pour rappel, l'obligation scolaire était limitée à 14 ans à l'époque soit 8 années. Ceux qui se destinaient aux études supérieures quittaient l'école après la sixième; les techniques après la septième. Les futurs fermiers (et moi-même) n'allaient pas plus loin. Pourtant, on disait que j'avais "la tête bien faite". A l'issue de la sixième, le curé me dit un jour : "Il y a une surprise pour toi." En fait, je l'ai appris beaucoup plus tard, accompagné de l'instituteur, il devait rencontrer mon père et lui suggérer de me faire poursuivre mes études. Et ce dernier aurait répondu : "Et que ferai-je pour mes autres enfants ?". Argument fallacieux, la raison étant son peu de moyens financiers. Et c'est ainsi que je me retrouvai à 14 ans sans pespective d'avenir. Heureusement, mon instituteur m'a sauvé la mise. Trois personnes, dont son fils, avaient remis sur pied une imprimerie fermée par la guerre. Comme on avait une petite imprimerie à l'école, je connaissais la manipulation des caractères mobiles et leur emplacement dans la "casse". Je débutai comme apprenti le 25 février 1946. Une dissenssion dans le groupe et je me retrouvai à la case départ après 18 mois. Heureusement, par ses relations un voisin me promit un emploi à Bruxelles. Je me rendis avec lui pour mon inscription à la Banque de Bruxelles. Ensuite près de la place des Martyrs pour un emploi soi-disant provisoire. Apparemment, la banque m'a oublié, je suis toujours sans réponse.
Avec les explications de mon voisin, pas de problème pour me rendre à mon boulot. Avec le tram emprunté à la gare du Midi, je descendais à la place de Brouckere. Mais, pour le retour, problème. Deux trains renseignaient Tournai semi-direct. L'un était direct jusque Ath et l'autre omnibus donc pour moi. J'ai pris celui qu'il ne fallait pas. Je me retrouvai donc à 10 km de chez moi un soir de décembre. De plus, ce salopard de contrôleur m'a fait payer un supplément malgré mon désarroi évident. In fine, je suis rentré à pied via la chaussée non éclairée. Bah, c'est de l'histoire ancienne, j'y ai suvécu.
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Une petite blague pour conclure.
Un jocker se fait renverser par une voiture et est tué. Sa femme doit l'identifier à la morgue. Premier tiroir : ce n'est pas lui. Deuxième, non plus. Troisième , non plus. Finalement le quatrième est le bon. Evidemment, dit sa femme, jamais dans le tiercé.
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